L'entrée en sixième constitue une étape délicate du fait du morcellement subjectif des apprentissages en diverses disciplines. L’enseignement disciplinaire du second degré impose aux enseignants, au moins tout autant que dans le premier degré, de gérer des élèves qui ont un niveau inégal. Le phénomène d’hétérogénéité s’est amplifié depuis les conditions d’enseignements contraintes liées à la pandémie de Covid.
Malgré le dévouement considérable des enseignants du cycle 3 et la bonne volonté des parents, rien n'aura remplacé le travail assidu et cohérent visant à maîtriser les compétences de compréhension de textes spécifiques. Si l'on veut éviter que certains élèves, parmi les plus fragiles, soient complètement perdus face à des attentes de compétences qu'ils n'auront pas acquises ; si l'on n'accepte pas qu'ils traînent un retard en lecture qui risque de les handicaper dans toutes les matières, alors il faut que les enseignants de sixième aient la capacité de dresser le profil de compétence de chacun de leurs élèves en lecture polyvalente et soient ainsi à même de proposer des parcours individuels ciblés dans chaque discipline ou des activités en groupes de besoins, voire une approche spécifique en demie classe.
En aval, à l'entrée en 5ème, certains élèves présentent les mêmes déficits. Le dispositif Polylect s'adresse également à eux.
En amont, se préparer à la 6ème est, pour les élèves de CM1 comme de CM2, une ambition forte. Les enseignants pourront s’emparer de Polylect, pour mieux les préparer.